De nos jours, beaucoup de milieux qui se prétendent initiatiques, s’ils l’étaient à l’origine, s’en sont terriblement éloignés. L’objectif louable de quête de verticalité s’est mué en une marche horizontale. Pire : on n’y enseigne même plus comment lever les yeux, et ainsi découvrir la direction de l’éveil.
Les raisons sont multiples et connues. Mais le problème se pose : comment pouvoir envisager la quête si je pense l’avoir accomplie ? Comment entrer dans une véritable démarche initiatique, quand je suis persuadé être déjà initié ?
Ce qui apparaît nettement, c’est que la quête de l’élévation spirituelle […] a été remplacée par une démarche horizontale qui vise, au mieux, à l’aliénation de vertus morales certes indispensables à une harmonie sociale et personnelle, mais qui ne peuvent en aucun cas être considérées comme la finalité d’une recherche spirituelle. Tout au plus en sont-elles des préalables, voire des conséquences. La notion traditionnelle de spiritualité a donc été supplantée par un humanisme basique, y compris dans les ordres initiatiques dont l’idéal affiché est la réalisation de l’être, qui continuent néanmoins à perpétuer des rites qui se sont vidés, au fil du temps, de tout leur sens : est-il indispensable de s’adonner à des rituels ésotériques pour ne discuter ensuite que des questions sociales ou partager simplement des moments de convivialité. Il y a là une perte de sens évidente.
Séverin Batfroi,
In préface du livre de Michel Chiambretto
Le souffle – Sous le Sceau du Secret
Ce sont bien sûr les mêmes qui demandent le remplacement de la bougie de cire par une « loupiote » électrique, qui interdisent de brûler de l’encens, invoquant les risques d’incendie. Il est certain qu’aucun incendie ne les brûlera de l’intérieur, ni n’allumera en eux la moindre étincelle…