Si le progressiste se tourne vers l’avenir, et le conservateur vers le passé, le réactionnaire ne cherche ni dans l’histoire d’hier, ni dans l’histoire de demain le paradigme de ses aspirations. Le réactionnaire n’acclame pas ce que doit apporter la prochaine aube, ni ne s’accroche aux ombres ultimes de la nuit. Sa demeure s’élève dans cet espace lumineux où les essences l’interpellent par leur présence immortelle.
Le réactionnaire échappe à l’esclavage de l’histoire, parce qu’il poursuit dans la jungle humaine des traces de pas divins. Les hommes et les faits sont, pour lui, une chair servile et mortelle qu’animent des souffles venus d’ailleurs.
Nicolas Gomez Davila