L’invitation est forte de se rendre de sanctuaire en sanctuaire, de bibliothèque en bibliothèque, de jardin en jardin, de tradition en tradition, de sagesse en sagesse, de ciel en ciel, afin que chacun de ces reflets lumineux éclaire un coin de notre temple intérieur.
Ce compagnonnage est tout à la fois interne et externe. Il est source d’échange, jamais de commerce.
Le voyage confronte à la pluralité des langues et rend plus évident l’éloquence du Silence. Le nomade est désormais chez lui là où il se trouve. LE voyageur devient ainsi le Prince de Dieu : il est l’Oint, […] devient progressivement Prince de Soi-même.
Cette solitude sacrée n’est pas pesante comme la solitude des exclus. La solitude sacrée naît des la disparition de l’altérité. Ni « moi », ni l’autre, le Réel…
Rémi Boyer
in Masque, Manteau et Silence